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Chapitre 4. Le collectionneur

Michael s'est précipité à la maison comme un fou après que je lui ai parlé du maniaque :

– Le kidnappeur de ma soeur se prend pour le Collectionneur de Beauté. Il trouve, abuse et tue les plus belles filles qui font appel à sa sensualité. Vous avez vu dans sa cave quatre cadavres embaumés dans des cercueils de verre qu'il admire la nuit. Pourquoi n'a-t-il pas encore touché à ma sœur ?

– Parce qu'elle l'a dégoûté d'elle. Elle s'est souillée et il est dégoûté. Il prend son courage à deux mains pour la nettoyer. De plus, il a torturé et tué sa quatrième victime il y a deux semaines. Il assouvit ses pulsions violentes.

– Ce qui est étrange, c'est qu'il a même kidnappé la sœur juste après le meurtre. Il avait l'habitude de tuer une fille par an. Maintenant, il a régressé ? Est-il possible que le véritable but de cet enlèvement était de vous tuer ?

– Ou le vôtre.

J'avais déjà pensé à qui aurait pu nous ordonner, à moi ou à Michael, de devenir sombres, mais je n'avais pas trouvé la réponse à cette question, alors je n'ai pas spéculé, j'ai sorti l'arme de mon sac et je l'ai donnée à Michael. – Tu vas le tuer ?

– Pourquoi ?

– Si tu le tues, tu prendras sur toi une partie de ses péchés.

– Alors j'essaierai de ne pas le faire.

– Nous sommes déjà en position.

– Verrouillez les portes et attendez dans la voiture.

– Je viens avec vous.

– Non, tu es la plus belle fille que j'aie jamais connue. Je ne veux pas qu'il te voie.

– D'accord, alors fais attention.

Michael est sorti de la maison environ dix minutes plus tard, portant sa sœur enveloppée dans une couverture. Je suis sorti de la voiture et je me suis dirigé vers eux.

– Je l'ai attaché et j'ai appelé la police et une ambulance. Prenez ma voiture et rentrez chez vous. Comme promis, je ne parlerai de toi à personne. Je viendrai te voir plus tard.

– À plus tard. D'accord. Ne t'inquiète pas pour ta soeur. Elle va bien, elle dort profondément.

– Elle va bien ? Elle est couverte de merde.

– Les temps désespérés appellent des mesures désespérées.

Chapitre 5 : L'Astral

Il faisait sombre et effrayant, mais je n'arrivais pas à allumer la lumière de secours. J'ai d'abord cherché l'interrupteur, puis j'ai appuyé sur le bouton, en vain. La lumière ne s'allumait pas. J'étais donc endormi et une attaque était imminente. Je me suis encore plus crispé. Mon corps a été soulevé du lit, puis quelque chose de lourd a atterri sur ma poitrine. Il a essayé de me pénétrer, mais j'étais figé de terreur.

Soudain, j'ai été transporté dans une petite pièce aux murs bruts et à la porte en fer. Il y avait une minuscule fenêtre au plafond qui laissait passer la lumière. Il y avait un seau de papier hygiénique dans un coin de la pièce, et au centre de la pièce se trouvait un matelas sur lequel était allongée une jeune fille nue, en pleurs et aux cheveux défaits. À côté d'elle, dans un sac en papier, se trouvaient deux chebureks et une bouteille d'eau. La jeune fille se lève et marche pieds nus sur le sol froid et poussiéreux jusqu'à la porte. Après s'être assurée que la porte était bien verrouillée de l'extérieur, la jeune fille a pris le seau et l'a lancé sur la fenêtre plusieurs fois de suite, créant un incroyable grondement, mais la vitre ne s'est pas brisée et personne n'est venu. "L'insonorisation, ça ne sert à rien de crier", dit-elle à haute voix, avant de s'asseoir sur le matelas et de commencer à manger. Lorsqu'elle entendit la porte s'ouvrir, la jeune fille se recoiffa et se pencha pour prendre une pose séduisante, en essayant de ne pas frissonner. Elle ressemblait à une déesse emprisonnée dans la grisaille, la morosité et le vide. Un homme est entré dans la pièce. Il a eu le souffle coupé par sa beauté et, pendant un moment, il l'a dévorée des yeux en silence, puis il lui a mis le couteau sous la gorge, l'a attirée à lui et l'a embrassée. J'ai eu la nausée. Je voulais cracher, mais ma bouche était fermée. Je voulais crier, mais je ne pouvais pas parler. J'ai essayé de murmurer "Jésus". Il m'a semblé que cela durait une éternité avant que je puisse enfin ouvrir les lèvres et parler fort : "Seigneur, aie pitié." Puis je me suis réveillée. Je tremblais encore de peur, mais je restais immobile et j'essayais de ne pas bouger. "Lorsque j'ai "protégé" Michael et sa sœur, j'ai eu un effet secondaire sous la forme d'un visiteur nocturne. Leur essence me tourmentait chaque nuit, mais c'était la première fois que je rêvais de cette fille.

Chapitre 6. Déjà vu

La sonnette de la porte d'entrée retentit. Je me levai d'un bond, me nettoyai rapidement et me précipitai pour ouvrir. Mon intuition me disait que Michael était là. Après que nous nous soyons embrassés passionnément plus d'une fois un soir, j'avais dû refuser et nous ne nous étions pas vus depuis plus de six mois. Pendant tout ce temps, je l'ai aimé et il m'a énormément manqué.

J'ai ouvert la porte et, sur un coup de tête, j'ai voulu le serrer dans mes bras, mais quand j'ai senti sur lui "l'odeur d'une femme", j'ai reculé. Ma joie a été remplacée par quelque chose d'oppressant et de lourd, mais je souris encore :

– Bonjour, Michael !

– Bonjour, Lina ! Il sort de l'argent de sa poche et le pose sur la table de nuit. Voici la somme habituelle… pour votre aide. Ma fiancée Dina a été kidnappée.

Je manque le coup de poing pendant une seconde. Malgré la douleur, j'essaie de garder mon visage pendant que Michael continue, l'examinant et notant à quel point il est devenu mature et fort dans ce laps de temps :

– Hier soir, quand j'ai voulu la demander en mariage, elle n'est pas venue. Après avoir vu la vidéo pour les abonnés qu'elle a faite quand elle est sortie de la clinique du chirurgien plastique, j'ai fait intervenir la police. J'ai encore des contacts de la dernière affaire. Aujourd'hui, ils ont trouvé son téléphone dans l'herbe, non loin de la route, et des témoins qui l'ont vue monter dans une voiture avec un homme maigre et souriant.

– Dina", j'essaie de répondre, mais pour changer de sujet, j'ajoute : "Tu as changé. – Tu as changé.

– Oui, je suis le cours du jeune guerrier. Comme on dit, si vous voulez la paix, préparez-vous à la guerre. Mais nous en reparlerons plus tard. Tout d'abord, jetez un coup d'œil à ce message que Deena a publié hier sur sa page :

"Bonjour, mes amis ! J'ai des nouvelles pour vous. J'ai décidé d'enlever quelques côtes pour affiner ma taille. Maintenant, j'ai eu une consultation avec le médecin qui a fait mon augmentation mammaire. Et je suis satisfaite de la conversation. Et c'est mon petit ami qui paie l'intervention. Je le rencontre dans une heure. Et peut-être que ce soir, j'aurai une surprise à partager avec vous. A ce soir, mes préférés !" Pendant que la jeune fille écrivait cela, un homme aux yeux lubriques et deux femmes aux visages tordus par l'envie sont entrés accidentellement dans le cadre. Mais Dina ne l'a pas remarqué, elle était dans l'expectative et rayonnait de bonheur.

Je regarde attentivement, essayant de me distraire de la situation irrémédiable qui me détruit lentement de l'intérieur. Il y a d'autres choses qui me poussent à repousser tous mes sentiments plus loin. La première est que Dina est la fille de mon rêve de cette nuit. Ainsi, à travers l'essence, j'ai vu le kidnappeur et l'endroit où ils se trouvent, mais seulement de l'intérieur. Et la deuxième, ce sont ses yeux. Je savais d'après ses yeux qu'elle avait été "tuée à mort". Le client était une femme. Raison pour laquelle elle est jalouse de la demande d'hommes de Dina.

– Est-ce un autre maniaque ? – Michael est anxieux et confus.

– Non. Juste un type qui pense qu'il peut s'en sortir avec n'importe quoi.

– Comment les trouver ?

– Je connais un moyen. Si vous coulez au fond de la source, le cœur peut s'arrêter. L'âme peut alors quitter le corps et trouver n'importe quoi.

– Est-ce possible ?

– En théorie, oui. Savez-vous comment réanimer ?

– J'ai suivi un cours. Allons-nous à "notre" source ?

– Notre source est asséchée. La sécheresse l'a atteinte. Il y en a une autre dans les montagnes, mais elle est à trois heures de route.

– Alors ne perdons pas de temps. Faites vos valises et apportez votre passeport. J'ai mis une procuration sur la voiture, au cas où. Elle est dans la boîte à gants.

Réalisant que je ne reviendrai peut-être pas, je sors mon sac à dos, ma trousse de secours, ma serviette, mon maquillage, mes vêtements de rechange, un dossier avec des documents et de l'argent, dans lequel j'ajoute l'argent de Michael.