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Chapitre 12. L'ami

À l'entrée de la maison de mes parents m'attendait Dimitri, un énorme sac à dos derrière lui, le frère aîné de mon ami d'enfance. Je ne l'avais pas vu depuis six mois, depuis qu'il était parti à la guerre sur la Côte. Comme il ne voulait pas perdre de temps, il m'a proposé ses services de garde du corps en échange d'un toit. Il ne pouvait pas vivre dans son propre appartement, car pendant son absence, un voisin l'avait inondé et il fallait maintenant le réparer.

– Je n'ai pas besoin d'un garde du corps", ai-je été abasourdi par son offre. Et je ne voulais pas vivre dans la même maison qu'un homme, même si nous avions une bonne relation.

– Je pense qu'après l'accident qui a failli te tuer, c'est nécessaire. On parle d'une tentative d'assassinat par le rival de ton père. Tes parents et Nikitka sont donc partis secrètement à l'étranger, et toi tu es restée pour faire diversion. Vous avez réussi, mais pensez-vous vraiment qu'ils vous laisseront tranquille ?

– Ils n'ont pas besoin de moi.

– Mais tu sais où sont ceux dont ils ont besoin. Ils vous feront parler.

– Je ne sais pas où ils sont.

– Vous ne le savez pas encore, c'est pourquoi ils ne vous touchent pas encore, ils vous observent. Une fois que votre peuple vous aura contacté, vous serez condamné.

– J'espère disparaître avant, mais en attendant, j'accepte votre offre. Installez-vous confortablement dans la chambre d'amis, je vais préparer le dîner.

Chapitre 13. L'espoir

Cela faisait une semaine que Dimitri avait emménagé chez moi. La journée, je me préparais à partir, et la nuit, je rêvais de Michael. Je le rêvais vivant, comme s'il m'était revenu après une longue séparation. J'étais heureuse dans mes rêves avec lui, mais ensuite je réalisais qu'il n'était plus là et je pleurais.

– Lina, pourquoi pleures-tu toutes les nuits ? – J'ai entendu la voix de Dimka et je me suis réveillée. Il était effondré dans l'embrasure de la porte, hésitant à entrer.

– Tu me suis ?

– Non, j'ai un sommeil sensible, j'entends chaque bruissement. En l'occurrence, tes sanglots dans la nuit.

– Désolé, je ne voulais pas te réveiller. Je pleure dans mon sommeil, je ne peux pas le contrôler.

– Des cauchemars ?

– Le père de Nick. Il me manque.

– J'ai entendu dire qu'il était mort. Je suis désolée. Je n'allais pas te le dire, mais peut-être que ça t'aidera. Il y a une pilule qui peut t'emmener dans l'au-delà jusqu'à trois jours. Ils les donnent aux officiers de guerre en cas de capture et de torture. Si vous prenez une pilule, tout le monde pensera que vous êtes mort, l'âme s'envole du corps, et lorsque le danger passe, la personne revient à la vie. Ces pilules sont produites et stockées dans un laboratoire situé à Ilyinka, où l'on recherche actuellement des stagiaires. Je voulais moi-même y travailler, mais on n'a pas besoin de militaires dans un environnement scientifique.

– Pourquoi vouliez-vous aller là-bas ?

– Mon frère me manque parfois. Je suppose qu'il est mort, bien que son corps n'ait jamais été retrouvé, et je veux savoir quand c'est arrivé, où c'est arrivé, et pourquoi.

Chapitre 14. La rencontre

Je me suis approchée du miroir pour voir ce que donnait le brouillard. Je ressemblais maintenant à une blonde mince de dix-huit ans, aux cheveux longs, aux yeux aigue-marine et à la peau bronzée. Aujourd'hui, c'était mon premier jour au laboratoire.

En descendant les escaliers, je me suis pris les pieds dans le tapis, j'ai perdu l'équilibre, j'ai dévalé quelques marches et je suis tombée dans les bras d'un blond. C'était Miron Yasterzhemsky, le fils unique du directeur du laboratoire et le fiancé envié de toutes les filles du quartier, qui ne lui laissaient pas de répit. Une fois dans ses bras puissants, je l'ai regardé dans les yeux, et ses yeux turquoise ont pétillé. Son contact a fait naître une vague de sensualité dans mon corps, une première pour moi. Ce doit être les effets de l'abstinence, me suis-je dit, et je me suis empressé de m'éloigner.

– Les prédateurs séducteurs sont de plus en plus professionnels. Si vous avez joué le jeu de la chute et fait semblant de ne pas être séduisant, je vous fais une ovation. Pourquoi ? Veux-tu être à moi, fille sensible ?

– Non, je ne veux pas. Je ne suis pas intéressé par les majors de la frime. Va chercher ailleurs des prédateurs, des séducteurs, des canons et des filles sensibles", continuai-je sans me retourner.

Je savais que le gars était là à me regarder, bouche bée. Il n'avait pas l'habitude d'être rejeté par le sexe opposé.

Chapitre 15. Je vois le but, je crois en moi

Un mois s'est écoulé sans que je m'en aperçoive. Ma bonne mine, mon charme et mon apparence impeccable me rapprochaient de mon but. J'ai appris que les pilules se trouvaient dans une chambre forte, dans un coffre-fort avec un code et que j'y avais officiellement accès. J'ai découvert que le code était modifié tous les trois jours et que le professeur Nerman avait accès à chaque nouveau code. Au bout d'un moment, elle travaillait déjà sur son projet, elle le surveillait. Tous les matins, je courais dans le parc pour me débarrasser des pensées qui me rongeaient de l'intérieur. Myron et d'autres garçons ont commencé à courir à proximité. L'intérêt du sexe opposé pour moi augmentait, et je n'avais pas le temps de repousser l'attention masculine, ce qui m'agaçait non seulement moi, mais aussi toutes les femmes du quartier. C'est pourquoi je ne me suis jamais fait d'amis. Ces stupides poulets ne cessaient de créer des intrigues et de compliquer la vie. Elles ne savaient pas qu'il n'y avait qu'un seul homme pour moi, et c'était Michael. Parfois, Miron éveillait en moi des sentiments étranges, mais je mettais cela sur le compte de ma jeunesse, de mes hormones et de mon besoin d'amour. Un jour, Miron s'est faufilé dans la cour de la maison de mes parents, a été attrapé par Dmitri et m'a été amené. C'est ainsi qu'il m'a vue pour la première fois sans maroquin et qu'il est tombé amoureux encore plus fort, il a essayé de m'embrasser, mais il a été repoussé et a commencé à garder ses distances.