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Périclès

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SCÈNE II

Place publique, ou plate-forme conduisant aux lices. Sur un des côtés de la place est un pavillon pour la réception du roi, de la princesse, et des seigneurs
Entrent SIMONIDE, THAISA, des seigneurs; suite

SIMONIDE. – Les chevaliers sont-ils prêts à commencer le spectacle?

PREMIER SEIGNEUR. – Ils sont prêts, seigneur, et n'attendent que votre arrivée pour se présenter.

SIMONIDE. – Allez leur dire que nous sommes prêts, et que notre fille, en l'honneur de qui sont célébrées ces fêtes, est ici assise comme la fille de la beauté que la nature créa pour l'admiration des hommes.

(Un seigneur sort.)

THAISA. – Mon père, vous aimez à mettre ma louange au-dessus de mon mérite.

SIMONIDE. – Cela doit être; car les princes sont un modèle que les dieux font semblable à eux. Comme les bijoux perdent leur éclat si on les néglige, de même les princes perdent leur fleur si l'on cesse de leur rendre hommage. C'est maintenant un honneur qui vous regarde, ma fille, d'expliquer les vues de chaque chevalier dans sa devise.

THAISA. – C'est ce que je ferai pour conserver mon honneur.

(Entre un chevalier. Il passe sur le théâtre, et son écuyer offre son écu à la princesse.)

SIMONIDE. – Quel est ce premier qui se présente?

THAISA. – Un chevalier de Sparte, mon illustre père. Et l'emblème qu'il porte sur son bouclier est un noir Éthiopien qui regarde le soleil; la devise est: Lux tua vita mihi.

SIMONIDE. – Il vous aime bien celui qui tient la vie de vous. (Un second chevalier passe.) Quel est le second qui se présente?

THAISA. – Un prince de Macédoine, mon noble père! L'emblème de son bouclier est un chevalier armé, vaincu par une dame; la devise est en espagnol: Più per dulçura que per fuerça.

(Un troisième chevalier passe.)

SIMONIDE. – Et quel est le troisième?

THAISA. – Le troisième est d'Antioche; son emblème est une guirlande de chevalier, avec cette devise: Me pompæ provehit apex.

(Un quatrième chevalier passe.)

SIMONIDE. – Quel est le quatrième?

THAISA. – Il porte une torche brûlante renversée, avec ces mots: Quod me alit me extinguit.

SIMONIDE. – Ce qui veut dire que la beauté a le pouvoir d'enflammer et de faire périr.

(Un cinquième chevalier passe.)

THAISA. – Le cinquième a une main entourée de nuages, tenant de l'or éprouvé par une pierre de touche. La devise dit: Sic spectanda fides.

(Un sixième chevalier passe.)

SIMONIDE. – Et quel est le sixième et dernier, qui t'a présenté lui-même son bouclier avec tant de grâce?

THAISA. – Il paraît étranger; mais son emblème est une branche flétrie qui n'est verte qu'à l'extrémité, avec cette devise: In hac spe vivo.

SIMONIDE. – Charmante devise! Dans l'état de dénûment où il est, il espère que par vous sa fortune se relèvera.

PREMIER SEIGNEUR. – Il avait besoin de promettre plus qu'on ne doit attendre de son extérieur; car, à son armure rouillée, il semble avoir plus l'usage du fouet que de la lance.

SECOND SEIGNEUR. – Il peut bien être un étranger, car il vient à un noble tournoi avec un étrange appareil.

TROISIÈME SEIGNEUR. – C'est à dessein qu'il a laissé jusqu'à ce jour son armure se rouiller, pour la blanchir dans la poussière.

SIMONIDE. – C'est une folle opinion qui nous fait juger l'homme par son extérieur. Mais en voilà assez: les chevaliers s'avancent; plaçons-nous dans les galeries.

(Il sortent. – Acclamations; cris répétés de: Vive le pauvre chevalier!)

SCÈNE III

Salle d'apparat. – Banquet préparé
SIMONIDE entre avec THAISA, les SEIGNEURS, les CHEVALIERS et suite

SIMONIDE. – Chevaliers! vous dire que vous êtes les bienvenus, ce serait superflu; exposer tout votre mérite aux yeux comme le titre d'un livre, ce serait impossible, car vos exploits rempliraient un volume, et la valeur se loue elle-même dans ses hauts faits. Apportez ici de la gaieté, car la gaieté convient à un festin. Vous êtes mes hôtes.

THAISA. – Mais vous, mon chevalier et mon hôte, je vous remets ce laurier de victoire, et vous couronne roi de ce jour de bonheur.

PÉRICLÈS. – Princesse, je dois plus à la fortune qu'à mon mérite.

SIMONIDE. – Dites comme vous voudrez; la journée est à vous, et j'espère qu'il n'est personne ici qui en soit envieux. En formant des artistes, l'art veut qu'il y en ait de bons, mais que d'autres les surpassent tous; vous êtes son élève favori. Venez, reine de la fête (car, ma fille, vous l'êtes): prenez votre place; et que le reste des convives soient placés, selon leur mérite, par le maréchal.

LES CHEVALIERS. – Le bon Simonide nous fait beaucoup d'honneur.

SIMONIDE. – Votre présence nous réjouit: nous aimons l'honneur, car celui qui hait l'honneur hait les dieux.

LE MARÉCHAL. – Seigneur, voici votre place.

PÉRICLÈS. – Une autre me conviendrait mieux.

PREMIER CHEVALIER. – Cédez, seigneur; car nous ne savons ni dans nos coeurs, ni par nos regards envier les grands ni mépriser les petits.

PÉRICLÈS. – Vous êtes de courtois chevaliers.

SIMONIDE. – Asseyez-vous, asseyez-vous, seigneur, asseyez-vous.

PÉRICLÈS. – Par Jupiter, dieu des pensées, je m'étonne que je ne puisse pas manger un morceau sans penser à elle!

THAISA. – Par Junon, reine du mariage, tout ce que je mange est sans goût; je ne désire que lui pour me nourrir. Certainement, c'est un brave chevalier!

SIMONIDE. – Ce n'est qu'un chevalier campagnard: il n'a pas plus fait que les autres; brisé une lance ou deux. – Oubliez cela.

THAISA. – Pour moi, c'est un diamant à côté d'un morceau de cristal.

PÉRICLÈS. – Ce roi est pour moi comme le portrait de mon père, et me rappelle sa gloire. Si des princes s'étaient assis autour de son trône comme des étoiles, il en eût été respecté comme le soleil: nul ne le voyait sans soumettre sa couronne à la suprématie de son astre; tandis qu'aujourd'hui son fils est un ver luisant dans la nuit, et qui n'aurait plus de lumière dans le jour. Je vois bien que le temps est le roi des hommes; il est leur père et leur tombeau, et ne leur donne que ce qu'il veut, non ce qu'ils demandent.

SIMONIDE. – Quoi donc! vous êtes contents, chevaliers?

PREMIER CHEVALIER. – Pourrait-on être autrement en votre présence royale?

SIMONIDE. – Allons, avec une coupe remplie jusqu'au bord (vous qui aimez, il faut boire à votre maîtresse), nous vous portons cette santé.

LES CHEVALIERS. – Nous remercions Votre Altesse.

SIMONIDE. – Arrêtez un instant; ce chevalier, il me semble, est là tout mélancolique, comme si la fête que nous donnons à notre cour était au-dessous de son mérite. Ne le remarquez-vous pas, Thaïsa?

THAISA. – Qu'est-ce que cela me fait, mon père?

SIMONIDE. – Écoutez, ma fille, les princes doivent imiter les dieux qui donnent généreusement à tous ceux qui viennent les honorer. Les princes qui s'y refusent ressemblent à des cousins qui bourdonnent avec bruit, et dont la petitesse étonne quand on les a tués. Ainsi donc, pour égayer sa rêverie, vidons cette coupe à sa santé.

THAISA. – Hélas! mon père, il ne convient pas d'être si hardie avec un chevalier étranger. Il pourrait s'offenser de mes avances, car les hommes prennent les dons des femmes pour des preuves d'impudence.

SIMONIDE. – Quoi donc! faites ce que je dis, ou vous me mettrez en courroux.

THAISA, à part. – J'atteste les dieux qu'il ne pouvait m'ordonner rien de plus agréable.

SIMONIDE. – Et ajoutez que nous désirons savoir d'où il est, son nom et son lignage.

THAISA. – Seigneur, le roi mon père a porté votre santé.

PÉRICLÈS. – Je le remercie.

THAISA. – En désirant que ce qu'il a bu fût autant de sang ajouté au vôtre.

PÉRICLÈS. – Je vous remercie, lui et vous, et vous réponds cordialement.

THAISA. – Mon père désire savoir de vous d'où vous êtes, votre nom et votre lignage.

PÉRICLÈS. – Je suis un chevalier de Tyr, mon nom est Périclès, mon éducation a été celle des arts et des armes: en courant le monde pour y chercher des aventures, j'ai perdu dans les flots mes vaisseaux et mes soldats, et c'est le naufrage qui m'a jeté sur cette côte.

THAISA. – Il vous rend grâces; il s'appelle Périclès, chevalier de Tyr, qui en courant les aventures a perdu ses vaisseaux et ses soldats, et a été jeté sur cette côte par le naufrage.

SIMONIDE. – Maintenant, au nom des dieux, je plains son infortune et veux le distraire de sa mélancolie. Venez, chevalier, nous donnons trop de temps à de vains plaisirs quand d'autres fêtes nous attendent. Armé comme vous êtes, vous pouvez figurer dans une danse guerrière. Je n'admets point d'excuse; ne dites pas que cette bruyante musique étourdit les dames, elles aiment les hommes en armes autant que leurs lits. (Les chevaliers dansent.) L'exécution a répondu à mon attente. Venez, chevalier, voici une dame qui veut avoir son tour; j'ai entendu dire que vous autres chevaliers de Tyr vous excellez à faire sauter les dames, et que vous dansez plus en mesure que personne.

PÉRICLÈS. – Oui, seigneur, pour ceux qui veulent bien s'en contenter.

SIMONIDE. – Vous parlez comme si vous désiriez un refus. (Les chevaliers et les dames dansent.) Cessez, cessez, je vous remercie, chevaliers; tous ont bien dansé, mais vous (à Périclès) le mieux de tous. Pages, prenez des flambeaux pour conduire ces chevaliers à leurs appartements. Quant au vôtre, seigneur, nous avons voulu qu'il fût tout près du nôtre.

 

PÉRICLÈS. – Je suis aux ordres de Votre Majesté.

SIMONIDE. – Princes, il est trop tard pour parler d'amour, car je sais que c'est le but auquel vous visez. Que chacun aille goûter le repos; demain chacun fera de son mieux pour plaire.

(Ils sortent.)

SCÈNE IV

Tyr. – Appartement dans le palais du gouverneur
HÉLICANUS entre avec ESCANÈS

HÉLICANUS. – Non, non, mon cher Escanès, apprends cela de moi. – Antiochus fut coupable d'inceste; voilà pourquoi les dieux puissants se sont enfin lassés de tenir en réserve la vengeance due à son crime atroce. Au milieu même de sa gloire, lorsque dans l'orgueil de son pouvoir il était assis avec sa fille sur un char d'une inestimable valeur, un feu du ciel descendit et flétrit leurs corps jusqu'à les rendre des objets de dégoût. Ils répandaient une odeur si infecte qu'aucun de ceux qui les adoraient avant leur chute n'oseraient leur donner la sépulture.

ESCANÈS. – Voilà qui est étrange.

HÉLICANUS. – Et juste cependant: le roi était grand, mais sa grandeur ne pouvait être un bouclier contre le trait céleste, le crime devait avoir sa récompense.

ESCANÈS. – Cela est vrai.

(Entrent trois seigneurs.)

PREMIER SEIGNEUR. – Voyez, il n'y a pas un seul homme pour lequel, dans les conférences particulières ou dans le conseil, il ait les mêmes égards que pour lui.

SECOND SEIGNEUR. – Nous saurons enfin nous plaindre.

TROISIÈME SEIGNEUR. – Maudit soit celui qui ne nous secondera pas.

PREMIER SEIGNEUR. – Suivez-moi donc: seigneur Hélicanus, un mot.

HÉLICANUS. – Moi? – Soyez donc les bienvenus. Salut, seigneurs.

PREMIER SEIGNEUR. – Sachez que nos griefs sont au comble et vont enfin déborder.

HÉLICANUS. – Vos griefs! quels sont-ils? N'outragez pas le prince que vous aimez.

PREMIER SEIGNEUR. – Ne vous manquez donc pas à vous-même, noble Hélicanus: si le prince vit, faites-le-nous saluer, ou dites-nous quelle contrée jouit du bonheur de sa présence; s'il est dans ce monde, nous le chercherons, s'il est dans le tombeau, nous l'y trouverons. Nous voulons savoir s'il vit encore pour nous gouverner; ou, s'il est mort, nous voulons le pleurer et procéder à une élection libre.

SECOND SEIGNEUR. – C'est sa mort qui nous semble presque certaine. Comme ce royaume sans son chef, tel qu'un noble édifice sans toiture, tomberait bientôt en ruine, c'est à vous comme au plus habile et au plus digne que nous nous soumettons. – Soyez notre souverain.

TOUS. – Vive le noble Hélicanus!

HÉLICANUS. – Soyez fidèles à la cause de l'honneur; épargnez-moi vos suffrages, si vous aimez le prince Périclès. Si je me rends à vos désirs, je me jette dans la mer, où il y a des heures de tourmente pour une minute de calme. Laissez-moi donc vous supplier de différer votre choix pendant un an encore en l'absence du roi. Si, ce terme expiré, il ne revient pas, je supporterai avec patience le joug que vous m'offrez. Si je ne puis vous amener à cette complaisance, allez, en nobles chevaliers et en fidèles sujets, chercher votre prince et les aventures: si vous le trouvez et le faites revenir, vous serez comme des diamants autour de sa couronne.

PREMIER SEIGNEUR. – Il n'y a qu'un fou qui ne cède pas à la sagesse; et puisque le seigneur Hélicanus nous le conseille, nous allons commencer nos voyages.

HÉLICANUS. – Vous nous aimez alors, et nous vous serrons la main. Quand les grands agissent ainsi de concert, un royaume reste debout.

(Ils sortent.)

SCÈNE V

Pentapolis. – Appartement dans le palais
Entre SIMONIDE lisant une lettre; les CHEVALIERS viennent à sa rencontre

PREMIER CHEVALIER. – Salut au bon Simonide!

SIMONIDE. – Chevaliers, ma fille me charge de vous dire qu'elle ne veut pas avant un an d'ici entrer dans l'état du mariage: ses motifs ne sont connus que d'elle, et je n'ai pu les pénétrer.

PREMIER CHEVALIER. – Ne pouvons-nous avoir accès auprès d'elle, seigneur?

SIMONIDE. – Non, ma foi! Elle s'est si bien renfermée dans sa chambre qu'on ne peut y entrer; elle veut porter pendant un an encore la livrée de Diane: elle l'a juré par l'astre de Cynthie et sur son honneur virginal.

SECOND CHEVALIER. – C'est avec regret que nous prenons congé de vous.

(Ils sortent.)

SIMONIDE. – Les voilà bien congédiés: maintenant voyons la lettre de ma fille. Elle me dit qu'elle veut épouser le chevalier étranger, ou ne jamais revoir le jour ni la lumière. Madame, fort bien; votre choix est d'accord avec le mien: j'en suis charmé. Comme elle fait la décidée avant de savoir si j'approuve ou non! Allons, je l'approuve; et je n'admettrai pas plus de retard. Doucement, le voici; il me faut dissimuler.

(Entre Périclès.)

PÉRICLÈS. – Mille prospérités au bon Simonide!

SIMONIDE. – Recevez le même souhait; je vous remercie de votre musique d'hier soir: je vous proteste que jamais mes oreilles ne furent ravies par une mélodie aussi douce.

PÉRICLÈS. – Je dois ces éloges à l'amitié de Votre Altesse et non à mon mérite.

SIMONIDE. – Seigneur, vous êtes le maître de la musique.

PÉRICLÈS. – Le dernier de tous ses écoliers, mon bon seigneur.

SIMONIDE. – Permettez-moi une question. – Que pensez-vous, seigneur, de ma fille?

PÉRICLÈS. – Que c'est une princesse vertueuse.

SIMONIDE. – N'est-elle pas belle aussi?

PÉRICLÈS. – Comme un beau jour d'été, merveilleusement belle.

SIMONIDE. – Ma fille, seigneur, pense de vous avantageusement; au point qu'il faut que vous soyez son maître: elle veut être votre écolière, je vous en avertis.

PÉRICLÈS. – Je suis indigne d'être son maître.

SIMONIDE. – Elle ne pense pas de même: parcourez cet écrit.

PÉRICLÈS. – Qu'est-ce que ceci? Elle aime, dit cette lettre, le chevalier de Tyr. (A part.) C'est une ruse du roi pour me faire mourir. O généreux seigneur, ne cherchez point à tendre un piège à un malheureux étranger qui ne prétendit jamais à l'amour de votre fille, et se contente de l'honorer.

SIMONIDE. – Tu as ensorcelé ma fille, et tu es un lâche.

PÉRICLÈS. – Non, de par les dieux! Seigneur, jamais je n'eus une pensée capable de vous faire outrage; je n'ai rien fait pour mériter son amour ou votre déplaisir.

SIMONIDE. – Traître, tu mens.

PÉRICLÈS. – Traître!

SIMONIDE. – Oui, traître.

PÉRICLÈS. – A tout autre qu'au roi, je répondrais qu'il en a menti par la gorge.

SIMONIDE, à part. – J'atteste les dieux que j'applaudis à son courage.

PÉRICLÈS. – Mes actions sont aussi nobles que mes pensées qui n'eurent jamais rien de bas. Je suis venu dans votre cour pour la cause de l'honneur, et non pour y être un rebelle; et quiconque dira le contraire, je lui ferai voir par cette épée qu'il est l'ennemi de l'honneur.

SIMONIDE, à part. – Non! – Voici ma fille qui portera témoignage.

(Entre Thaïsa.)

PÉRICLÈS. – Vous qui êtes aussi vertueuse que belle, dites à votre père couronné si jamais ma langue a sollicité ou si ma main a rien écrit qui sentit l'amour.

THAISA. – Quand vous l'auriez fait, seigneur, qui s'offenserait de ce qui me rendrait heureuse?

SIMONIDE. – Ah! madame, vous êtes si décidée? J'en suis charmé (à part). Je vous dompterai. – Voulez-vous sans mon consentement aimer un étranger? (à part). Qui, ma foi, est peut-être mon égal par le sang. – Écoutez-moi bien, madame, préparez-vous à m'obéir; et vous, seigneur, écoutez aussi… Ou soyez-moi soumis, ou je vous… marie. Allons, venez, vos mains et vos actes doivent sceller ce pacte: c'est en les réunissant que je détruis vos espérances; et, pour votre plus grand malheur, Dieu vous comble de ses joies. – Quoi, vous êtes contente?

THAISA, à Périclès. – Oui, si vous m'aimez, seigneur.

PÉRICLÈS. – Autant que ma vie aime le sang qui l'entretient.

SIMONIDE. – Quoi, vous voilà d'accord?

TOUS DEUX. – Oui, s'il plaît à Votre Majesté.

SIMONIDE. – Cela me plaît si fort que je veux vous marier; allez donc le plus tôt possible vous mettre au lit.

FIN DU SECOND ACTE
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