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1 Chapitre 5

J’étais dans l'avion en direction de Hampton Roads, Virginie. Je venais de quitter le New Hampshire. Le vol sembla durer seulement quelques secondes, et j’étais de retour chez moi, entre l'aéroport et Virginia Beach. J'appelai Sundara, pour lui dire que j'étais en route pour la maison. J’étais sur l'autoroute en direction de la plage.

Elle demanda : « Ça s’est bien passé pour toi pendant le voyage ? »

Je répondis, prudemment, et avec une voix assurée, « Oui... j'ai beaucoup de choses à te raconter, chérie. »

Quand je sentis enfin les odeurs de l’océan, je sus que je n'étais pas loin de chez moi. Je me garai sur le parking de la copropriété. Je pris mon matériel, et me dirigeai vers mon appartement. Ma femme était là, elle m’attendait. Lorsque je saisis la poignée de la porte, elle s'ouvrit instantanément sur une étreinte de la part de Sundara. Cela avait été l'une des premières raisons, d’ailleurs, pour lesquelles je l'avais épousée.

Je vis alors ma fille Laura s'élancer vers moi, et s'agripper à ma jambe, pour me serrer ensuite contre elle. Je les embrassai toutes les deux, et leur dis combien elles m'avaient manqué.

Je remis à ma fille un tee-shirt et un bonbon au sel de mer du New Hampshire. Elle était heureuse. Je décidai de m'asseoir quelques instants, un peu épuisé par le voyage dont j’avais rêvé. Tout d'un coup le téléphone sonna, et je réalisai qu’il était autour de 20 h30. C’était ma rédactrice en chef, qui m’appelait du journal.

« Vous êtes revenu dans les temps » dit Amelia.

« Oui Amelia. Nous nous reparlerons bientôt par téléphone, quand mes vacances seront terminées. Je m’assurerai d'envoyer le reportage. »

« D’accord, envoyez-moi un SMS, ou appelez-moi si vous avez besoin de moi. On se voit dans quelques jours. »

« D'accord ». Et je raccrochai mon smartphone.

Je pensais « Je suis heureux d'être à la maison, simplement. » Sundara avait préparé un excellent repas, avec des brocolis, un pain de viande et de la purée de pommes de terre, avec un peu de thé Zum-Zea. Ce fut un excellent dîner... puis la nuit tomba rapidement.

Je réussis à me reposer, parce que nous allions nous rendre sur l’île de Chinconteague, qui se trouve en Virginie, pour y passer nos vacances en famille. Nous allions y passer quelques jours pour nous détendre, faire du cheval sur la plage et ne rien faire d'autre. L'île n'est pas trop éloignée de l’endroit où nous nous trouvons. Je tombai sur une émission télévisée qui parlait de l'île sur la

chaîne Go Flavor Go TV, au moment où ma femme et moi faisions nos sacs. La porte de notre chambre était fermée, aussi je lui demandai à voix basse, « Tu as déjà entendu parler de la Galaxie du Triangle ? »

Elle se figea, laissa tomber la tasse de thé par terre, et me dit, d’une voix étonnamment basse :

« Où as-tu entendu ces mots-là ? »

C'est une longue histoire, chérie. » Je décidai d'arrêter de parler, parce que ma femme semblait nerveuse après que j'ai eu mentionné la Galaxie du Triangle. J'essayai de changer rapidement de sujet, et de parler de nos vacances, mais il était trop tard. Son esprit s'était focalisé sur ces deux mots que j'avais prononcés.

« Marc. »

« Oui, » répondis-je.

Elle demanda à nouveau, tel un détective : « Où as-tu entendu parler de cela ? »

« Écoute, chérie, partons en vacances. Je te promets de t’en dire plus pendant notre voyage. » « Ok Marc, c'est d'accord pour le moment, mais il va falloir que tu me le dises bientôt, chéri, d'accord ? »

Je répondis en levant les deux pouces.

Nous nous reposâmes, mais ma femme n'arrivait pas à dormir. Et le matin arriva sans même que nous nous en rendîmes compte. Tout le monde semblait heureux à propos de nos vacances. Ma fille était heureuse de s'en aller. Elle saisit sa valise, nous nous dirigeâmes vers la Jeep et plaçâmes nos affaires sur la galerie de toit. J'embrassai ma femme, nous étions prêts à partir. Nous avions besoin de ce voyage. J'allais pouvoir me détendre, sans trop travailler. Cette fois, j'étais avec ma famille . . . Sur l’île de Chincoteague, on peut faire du vélo, du bateau, on peut aller à la pêche, et il y a aussi un gros marché de producteurs. Pour ma fille il y a des arcades et des putts de golf. C'était l'une des nombreuses raisons pour lesquelles nous voulions venir ici en vacances.

Il y a aussi quelque chose que peu de gens savent. Il y a un centre de vols là-bas. Le Wallops Flight Centre de la NASA, d’où sont lancés les projets spatiaux, se situe sur la Côte est de la Virginie. J'espérais pouvoir assister à un événement pendant nos vacances. Je savais que nous étions ici pour le repos et la détente.

Ma femme avait toujours le regard dans le vide suite à notre conversation d’hier soir. Elle était présente physiquement, mais pas mentalement. Elle ne cessait de me regarder. Puis elle se détournait, et je me contentais de sourire et de mettre de la musique pour essayer de créer une bonne ambiance. Laura, à l’arrière, était si heureuse de ce voyage, qu’elle dansait assise dans la voiture, au fur et à mesure que nous approchions de l'hôtel où nous allions séjourner. Je n'allumai le chauffage à aucun moment. Il faisait suffisamment chaud à l'intérieur de la voiture pour nous trois... Je me disais que j'aimais profondément ma femme.

Un voyage en voiture de 16 km, avec le plein de carburant fait, et de merveilleux paysages. Nous nous enregistrâmes à notre arrivée, puis nous allâmes directement à la plage. Regarder et sentir l'océan…une septième merveille. Mes pensées dérivèrent à nouveau vers le New Hampshire, M. Brooks, et ce qu'il avait vu sur la chaîne du satellite. Et je sus, à ce moment-là, que ma vie était sur le point de changer. Lorsque l’on est journaliste, on écrit et on signale de nombreuses histoires, à la fois bonnes et mauvaises, intrigantes. Mais celle-ci était différente.

1 Chapitre 6

Il s'agissait de secrets sur ma propre famille, que j’avais conservés cachés, et d’événements à cause desquels toutes sortes de forces pouvaient s’exercer, si je n’en parlais pas aux bonnes personnes. Votre vie est sur le point de changer, M. Marc Dazet.

Elles avaient tellement d'énergie ces deux-là, ma femme et ma fille. Nous fîmes du cheval sur la plage. J'avais oublié à quel point ces animaux pouvaient être rapides, la puissance qu’ils ont en eux, et leur humilité. Nous aimons tous les trois les chevaux. Je les aurais bien ramenés avec nous à Virginia Beach.

Entre deux balades sur l'île, je réussis à taper une partie du reportage. Alors que j'écrivais au sujet de Brent Brooks, Seabrook, New Hampshire, je remarquai que j’étais resté stupéfait face à la dernière déclaration qu'il avait faite au sujet des balises de navigation océaniques. Je regardais par la fenêtre de notre chambre d’hôtel, qui donnait sur l’océan, et mes pensées se mirent à dériver…« Qu'est-ce qui se passe, là ? »

Je me souviens d'avoir pensé à l’un des reporters au journal, qui avait écrit un article au sujet de l’avenir de l'océan, une nouvelle source d'énergie pour la terre. Je me souviens de l'en-tête « Turbine à énergie marine ». Il avait ensuite expliqué que cela aiderait à apporter de l'énergie aux villes. Et comment d'autres travaillaient à protéger l'océan et la turbine, de dégâts prévus par les ouragans. « L’énergie bleue ». Marc regardait les vagues en se disant, « Il se passe beaucoup de choses sous l'eau. »

Marc sortit de son rêve éveillé, et se reconcentra sur l’histoire qu’il était sur le point d'écrire.

Je décidai d'appeler M. Brooks. Sur mon bloc-notes, je notai quelques questions qu’il me paraissait important de lui poser. Puis, une fois que je me sentis prêt, je composai le numéro. Le téléphone sonna plusieurs fois, et une voix masculine plus jeune se fit entendre. « Bonjour, qui est à l’appareil ? » On aurait cru entendre la voix de Brent, plus jeune, au téléphone.

« Bonjour, oui, je suis Marc Dazet, du Virginia Pilot. Comment allez-vous ? Puis-je parler avec votre père ? »

« Un instant, je vais le chercher. » Il y eut une pause, puis Brent décrocha un autre appareil depuis une autre pièce, et il remercia son fils, « Bonjour Marc, c’est bien vous ? »

Je répondis en entendant la voix plus âgée de Brent au bout du fil. « Bonjour, comment allez-vous ? Je voulais vous poser quelques questions supplémentaires, si vous le permettez, au sujet de la première partie de l'entretien que nous avons eu ? »

Brent comprit tout de suite, lorsque je prononçai « la première partie » de l'entrevue. Je poursuivis : « Vous avez mentionné quelques motifs de léguer des parts de la Loterie aux générations futures. Si je comprends bien, cela est lié au Free State Project. Était-ce l'une des principales raisons ? »

Et je m’arrêtai pour prendre le temps d'écouter ce qu'il allait dire à travers le téléphone. Et il répondit : « Oui, et avec ce que j'ai vu sur mon téléviseur, j'ai décidé à ce moment-là, que je ferais mieux de m’occuper de ma famille aujourd’hui et à l’avenir. J’ai deux jumeaux auxquels je dois penser. »

Je dis à Brent que je les avais vus chez eux, lorsque je m’y étais rendu lors de ma précédente visite.

Brent continua : « Oui, ils s'appellent Jarid et Jarvis, ils ont seulement quinze ans. J'ai pensé qu'à l'avenir, ils auront besoin de toute l'aide que je pourrai leur apporter, grâce aux fonds que je leur transmettrai, ainsi qu’aux trois générations qui viendront après. Cela pourrait aider à faire en sorte que le nom de notre famille reste enraciné, et quelque peu préparé. » J'étais assis dans la chambre d'hôtel, et je réfléchissais. Brent devait savoir quelque chose au sujet de l'avenir, que la plupart d’entre nous ne savions pas. Mon stylo écrivait « Il en sait davantage que quiconque. » Je n'arrêtais pas de réfléchir pendant qu’il écrivait.

 

D'autres propos arrivèrent jusqu’à mes oreilles depuis le New Hampshire. « Je sais que je donne quelque chose que je peux utiliser maintenant. J'ai pensé à récupérer le montant forfaitaire du gain de la Loterie, et à mettre en place des comptes bancaires secrets, qui ne seraient libérés qu’au bout d’un certain nombre d'années. C'est mon oncle qui m'avait conseillé de faire comme cela. Nous avons beaucoup d’argent à disposition pour notre famille, maintenant. J’ai divisé les fonds de cinq manières. »

Soudain, j'entendis un son électronique à la porte de l'hôtel, le mouvement de la porte, et je reconnus tout de suite le rire. Avec le mouvement que beaucoup ne voient pas au moment où ils passent la porte de la chambre d'hôtel. Je coupai court à ma conversation avec M. Brooks, pour ne pas trop avoir à révéler, à ma propre famille, le sujet de l’histoire que j'étais sur le point de coucher sur le papier.

Je dis : « D'accord, Monsieur Brooks, il faut que nous nous reparlions bientôt. »

Il répondit « Oui Marc, c'est vrai. Mes salutations à votre famille ». Et je lui souhaitai la pareille.

Ma femme se figea un instant, alors qu’elle ouvrait la porte, me regardant avec un air interrogateur. « Tout va bien ? »

« Oui, tout va bien, chérie. » Je pris mon bloc-notes, et passai en revue rapidement mes notes pour vérifier ce que j'avais écrit, et m'assurer que toutes les corrections, ainsi que les faits étaient corrects. Je me disais, « Il ne faut pas que j’oublie que je suis en vacances ». Je pensais à plein de choses à la fois. Et Sundara le sut instantanément.

Il était temps de dîner, aussi nous décidâmes d'essayer un restaurant de fruits de mer local nommé Captain Zack’s Seafood. Laura vint dans la chambre pour nous montrer sa collection de coquillages.

Je remarquai que Laura s'était fait une petite coupure sur la main, avec les coquillages qu’elle avait ramassés. Je le lui fis remarquer. Et en moins d’une seconde, la coupure avait disparu. Je regardai en l'air, le regard vide. Alors que nous étions en train de nous préparer, je regardai par hasard mon téléphone, qui se trouvait sur le bureau dans la chambre, et j'entendis un bip. C'était un message entrant. J’allai vers le bureau pour voir qui c'était. Le message disait : « Comment l'histoire se présente-t-elle ? De la part de vous savez qui, Amelia. » Je répondis par message écrit interposé, « Ça se passe bien, je serai prêt à rendre l’histoire demain. Je l'enverrai par e-mail. »

Je regardai ma messagerie pour vérifier si j’avais reçu d'autres messages. Cinq minutes s’écoulèrent pendant lesquelles il n’y eut rien d’autre, aussi je replaçai le téléphone sur le bureau.

Alors que je m’apprêtais à sortir, j'entendis à nouveau un autre bip, alors je fis un retour en diagonale vers le téléphone. Et là, je lus...« Il y avait un homme ici qui vous cherchait, Marc. »

D’abord, le premier mot qui me vint à l'esprit ce fut « Pourquoi ? »

Au lieu de cela, je répondis, « Ah bon ? » Le message suivant était « Il n’était pas bavard.

On aurait dit, à certains moments, quand je lui parlais, que je ne savais plus qui j’étais. Cela m'a paru bizarre. » Amelia continua : « Il a laissé une carte de visite pour vous. »

En relisant encore une fois les messages, je me demandai aussi où j'avais rangé mon fichier « Qui, quoi et quand. » Je répondis « Merci pour votre message. Il se passe beaucoup de choses, Amelia… Je vous rendrai l'histoire demain matin. Au revoir. » Puis je remarquai les deux dernières lettres « AM ». (Avant midi)

Nous passâmes un très bon moment au restaurant. J’avais remarqué que dans les restaurants où l’on mange des fruits de mer, le protocole disparaît. C'est génial de voir les autres redevenir eux-mêmes lorsqu’il y a des fruits de mer, notamment ceux qui aiment les pattes de crabe des neiges, ou les pattes de crabe royal. Même les pattes de crabe d'Alaska. Nous passâmes vraiment un bon moment. Ma femme et ma fille se rangent dans la catégorie des débutants. Quand il s'agit de fruits de mer, je suis toujours le maître. Pour partager mes connaissances sur la façon de manger toute une variété de nourriture qui nous vient aujourd’hui de la mer. Ma femme et ma fille me regardaient comme si j'étais dingue, à expliquer ce qu'est une écrevisse, et la façon dont on les mange. C'est stressant, et amusant en même temps. Nous aimions tous les trois ce que l'océan a à nous offrir.

Nous retournâmes à l'hôtel, et le sommeil me tomba dessus tout à coup. Ma femme et ma fille, ces deux-là, étaient encore debout, ricanant après avoir passé une bonne soirée et parlé de la variété des fruits de mer du Captain Zack.

Je me réveillai vers huit heures et je décidai de rédiger l’article…

J'écrivis d’abord le titre : « Le New Hampshire fait avancer les choses »

Il me fallut environ deux heures. Je vérifiai mon orthographe, et le remis à ma femme pour qu’elle le relise. Elle l'examina attentivement, et dit en me regardant avec étonnement : « Ah bon, il va faire ça ? »

« Oui, il a décidé de le faire pour sa famille. »

Elle secoua la tête, et me serra immédiatement contre elle. Elle dit : « C'est pour cette raison que j'aime la race humaine, et que je suis venue ici. » Je regardai en arrière en secouant la tête, pour comprendre ce qu'elle venait de dire. Elle poursuivit, en disant qu’elle aurait aimé que la Virginie ait un Free State Project.

« Peut-être un jour, » dis-je. « Cela nous donne de l’espoir. »

J'envoyai un e-mail à Amelia, et cliquai sur le bouton « Envoi » de l’ordinateur portable. J'étais content que ce soit fait. J'aimerais pouvoir écrire davantage de choses sur l'État du nord-est.

Ma femme et ma fille voulaient marcher sur la plage juste avant le coucher du soleil, pour prendre l'air frais de l’océan, comme nous le faisons souvent quand nous sommes près de la mer.

Sundara dit qu'elle était fière de moi car j’avais écrit une belle histoire. Je pensais à Laura, et à l'avenir. Nous retournâmes dans la chambre, puis nous commençâmes à faire nos bagages, et à nous préparer pour retourner à Virginia Beach le lendemain matin.

Je pliais mes vêtements pour ma valise. Sundara s’approcha de moi, chuchotant à voix basse dans son dialecte natif. « Marc, j'ai quelque chose à te dire, qui est en moi, parce que tu es mon mari. » Elle ajouta : « La Galaxie du Triangle a été notre ennemi pendant de nombreuses caducies ».

Marc savait que ce mot signifiait « années ».

Ceux qui viennent de là-bas sont intelligents, et possèdent d’habiles pouvoirs télépathiques. Ils peuvent recevoir mentalement les émotions d'autres esprits, les contrer et les restreindre, comprendre toutes les langues, et permettre aux autres esprits de se parler et de se montrer ce qu'ils pensent. Pendant tout le temps qu’elle parlait, j’avais le regard dans le vague, je pensais à tout à la fois en même temps et mes pensées s'embrumaient sans cesse. Puis elle cessa de parler, et elle sortit de la chambre d’hôtel, comme pour reprendre son souffle après avoir dit quelque chose que personne ne savait.

J’étais seul dans la chambre…et je ne pouvais m’empêcher de penser aux cartes que l’on avait remises à Amelia.

Elles venaient peut-être de ces gens-là. Ou bien, quand j'avais été suivi, dans le New Hampshire, cela ressemblait à la même chose. Seul le temps permettrait de dire la vérité.

1 Chapitre 7

Il était tôt le matin, et nous remballions nos affaires, toujours heureux de nos vacances sur l’île Chincoteague. Ma femme et ma fille étaient prêtes à rentrer à Virginia Beach. Je l’étais aussi, pour trouver des réponses. Sur une partie de ce que ma femme m'avait dit. Et par rapport à la carte de visite que l’on avait remise à Amelia.

À la réception, je remerciai le directeur de l'hôtel pour le séjour formidable que nous avions passé. « J'espère vous revoir bientôt », dit-il en agitant la main alors que nous quittions l'hôtel.

Nous marchâmes lentement en direction de la Jeep. Nous étions partagés entre l’envie de partir et de rester. Nous reprîmes la route et je mis la chanson de Sting, « Message in a Bottle », comme si cela pouvait avoir un sens pour moi, maintenant. Nous nous mîmes à chanter tous les trois, même ma fille, et vraiment fort, à mesure que nous revenions à Hampton Roads.

Entre-temps, à Fort Riley, dans le Kansas, le sous-lieutenant Harold Johnson reçut un appel.

Il prit le téléphone et à l'autre bout du fil, c’était le colonel Mathews, « Bonjour 2Lt. Comment allez-vous ? »

« Je vais bien, Monsieur. » « Pourriez-vous être dans mon bureau à 15 heures ? J'ai quelque chose à vous dire. »

L'officier répondit qu'il serait là et il raccrocha. Le 2Lt Johnson se posait des questions à propos de la réunion avec le colonel. Il était 16 h 55 dans le Kansas, et les sirènes de la base étaient sur le point de sonner, pour informer tout le monde qu’il allait bientôt être 17 heures.

Le chef de division, le 2Lt Harold Johnson se leva et se dirigea vers le bureau du commandant en second pour lui dire qu’il ne serait pas au bureau à 15 h 00, et lui demander de gérer tous les problèmes qui pourraient survenir. « Veuillez m’envoyer un message si vous avez le moindre problème, Sage, d'accord ? »

Le commandant en second, Sage, était dans l’Armée de terre, mais il aurait voulu être dans l’Armée de l’air. C'était tout ce dont il avait parlé à son commandant. Voler. Il faisait confiance à Sage pour s’occuper de tout pendant son absence lors de la réunion du lendemain.

Harold prit la route en direction de chez lui dans leur Mazda CX 3 SUV. Il avait besoin de place pour sa famille. Le trajet en voiture jusqu’à sa maison n'était pas très long, étant donné qu’il vivait sur la base, dans l’un des logements des officiers.

À son arrivée, il fut accueilli par sa femme, Hannah Johnson, et ses enfants, qui étaient au rez-de-chaussée. Hannah lui dit que Zelda et Nolan étaient dans leurs chambres, parce qu’ils en avaient fait des leurs.

Harold demanda : « Qu'est-ce qu’ils ont fait ? » Hannah déclara : « Je leur ai demandé de venir pour souper, pas de réponse. Ils sont rentrés, finalement, au bout d'une heure. Je leur ai dit « Pas d’internet ni de téléphone jusqu'à demain. »

Harold était entièrement d'accord avec elle. Il monta à l'étage, dans la chambre de ses enfants pour les saluer. Lorsqu'il ouvrit leur porte, il fut accueilli par deux visages tristes. Harold leur dit : « Vous devez écouter votre mère, lorsqu'elle vous appelle pour dîner. Si vous voulez discuter avec vos amis sur Internet, tâchez d’être à l’heure pour le dîner. »

Zelda regarda son père et dit, « Pas d'Internet, je ferai en sorte de rentrer à 16 h 30, Papa » Harold, étant le père, répondit que c'était une bonne idée. Nolan, son fils était d'accord. La famille se retrouva autour de la table pour le repas du soir. Et avant de commencer à manger, Harold demanda à son fils de rendre grâce. Ce qu’il fit.

La famille Johnson aimait bien manger. Hannah avait préparé des lasagnes, avec du pain à l'ail et de la salade aussi. C'était délicieux.

Pendant que nous mangions, Harold se jura de ne pas rapporter du travail à la maison. Parfois, le stress lié au fait d'être dans l'armée réapparaissait, mais dans l’ensemble, il parvenait à séparer ses activités au travail de celles à la maison. Au milieu du dîner, Harold se tourna vers Zelda et Nolan et il dit, « J'ai parlé avec votre mère ce soir, et je lui ai demandé si nous pouvions jouer à un jeu de société, comme il y a interdiction d'internet ce soir, et de TV. Je pensais que ce pourrait être l’occasion de vous initier aux jeux de société auxquels votre mère et moi avons grandi en jouant. »

Les deux garçons se regardèrent comme si leur père parlait japonais.

Harold continua, « Oui, un jeu classique pour notre famille... Réunion familiale dans le salon à 19 heures. » Nolan commença à compter sur ses mains pour comprendre ce que voulait dire 19 heures.

Nolan dit : « À 7 h, d’accord. » « Oui, à 7 h. Et amenez vos neurones… ! »

Hannah et Harold avaient emmagasiné de nombreux jeux de société, depuis des années. Avant qu’il y ait Internet sur la planète, ils avaient Yahtzee, le Monopoly, Candy Land, Sorry, et même Operation. Harold et Hannah les avaient conservés en bon état pendant très longtemps. Ce soir, Harold et sa femme allaient voir si leurs enfants avaient le gène de la compétition en eux. Harold et Hannah étaient extrêmement compétitifs, lorsqu’il s'agissait de jouer à des jeux. « On y va à fond ! » était la devise des Johnson.

 

Le jeu en cours, ce soir, s'appelait « Sorry ». Harold trouvait que le nom du jeu était adapté, du fait que sa femme les avait grondés pour ne pas être rentrés à l'heure à la maison. Oui, c’était un jeu de société classique, mais qui allait leur donner la leçon.

Il faut que je vous explique le jeu « Sorry ». Pour commencer, vous devez choisir quatre pions de la même couleur. Ensuite vous devez mettre ces pions sur des cases sur le plateau de jeu, qui correspondent à votre couleur. Puis vous prenez le jeu de cartes et vous les mélangez. Vous choisissez le joueur qui doit commencer. Ensuite, on avance dans le sens des aiguilles d'une montre. Maintenant, pour sortir votre pion et le positionner sur la piste, imaginez que vous avez un circuit de course NASCAR sur le plateau...pour vous mettre en piste, vous devez choisir une carte qui comporte le numéro un, deux, ou bien une carte sur laquelle il est indiqué « Sorry ». Si vous ne tirez pas une carte qui permet à votre pion de démarrer, vous devez passer votre tour. »

Zelda et Nolan regardaient leur père alors qu’il décrivait le jeu en détails … Leur maman avait un joli sourire. Une fois que vous tirez l'une des trois cartes, vous pouvez avancer jusqu’au cercle de départ, ou sur la piste si vous préférez. » Les enfants hochèrent la tête. « Une fois que vous êtes sur le plateau, et à tout moment où vous tombez sur une pièce qui n'est pas la vôtre, vous pouvez « SORTIR » leur pion du jeu, et ils doivent alors revenir à la case départ ». Ils souriaient à Harold, au fur et à mesure qu’il essayait d'expliquer. « À chaque carte que vous tirez, vous vous déplacez autour du jeu pour entrer dans le « Home Space ».

« Penses-y de cette façon, Zelda. Nous avons tous une base avec notre propre couleur et quatre pions. Nous nous déplaçons autour du plateau pour atterrir à l'intérieur de la base. Et pour amener chaque pion jusqu’à l’arrivée, il faut que tu aies le bon numéro pour cela…s’il faut sept déplacements pour aller jusqu’à l’arrivée et que tu en tires cinq, tu dois passer ton tour jusqu'à ce que tu tires la carte sept. » Ils étaient tous deux émerveillés par cette règle. « Maintenant sur le plateau/la piste », poursuivit Harold, « Il y a des « glissades ». Si vous arrivez sur une glissade qui n’est pas de votre couleur, vous pouvez faire glisser votre pion jusqu'au bout. Si d'autres pions se trouvent sur cette glissade, vous pouvez les faire sortir du jeu. Et ils doivent recommencer.

Si votre propre couleur atterrit sur votre glissade, vous n'avez pas le droit de glisser. Encore une fois, dites-le à voix haute, une fois que vous avez fait le tour du jeu. »

« Pour gagner, vous devez amener chaque pion à l’arrivée, et mettre tous vos pions dans la zone de sécurité, jusqu’à l’arrivée. Chaque carte nous dit quoi faire pendant le jeu, avancer ou reculer. Certaines cartes peuvent vous suggérer d’échanger votre pion avec le pion de quelqu'un d'autre sur le jeu. » Les enfants semblaient prêts à jouer.

Zelda dit : « Allons-y. »

« Autre chose, si vous avez la carte qui dit « Sorry », vous pouvez sortir votre pion de la zone de départ et « FAIRE TOMBER » du jeu le pion d’un autre joueur, et ils doivent recommencer à partir de l’endroit où ils se trouvaient en dernier. »

« J'adore ce jeu », cria Hannah… et se frotta les mains comme un coureur d’athlétisme. Avec une lueur dans l’œil, dit Zelda, « Je serai en retard pour le dîner demain aussi, si c'est la punition que nous devons avoir. »

Hannah répondit, « Il ne vaudrait mieux pas » essayant de ne pas faire entrevoir son sourire. Harold masqua aussi son sourire, alors qu’ils s'apprêtaient à jouer.

La bataille familiale des Johnson avait commencé ! C'était très amusant. Tout le monde riait, et cela permit à Harold de ne plus penser à ce que le colonel Mathews allait lui dire dans l'après-midi. Il continuait à se demander ce que c'était. Ils jouèrent jusqu'à 21 h 30 heures environ, l’heure à laquelle ils devaient aller se coucher, car il y avait école le lendemain. Hannah et Harold restèrent debout à parler pendant quelques heures, et Harold lui parla de ce qui s'était passé dans la journée. Elle était inquiète, et se disait qu’une opportunité allait peut-être se présenter.

Toute la maison dormit bien, cette nuit-là. Et en l’espace d’un instant, le réveil se déclencha. Il était déjà 7 heures du matin. Harold sortit du lit pour se préparer, et se mit en route pour les baraquements militaires, pour rencontrer le colonel Mathews.

En conduisant en direction du bâtiment, Harold remarqua que ce dernier était beaucoup plus sécurisé que la plupart des baraquements.

Il se présenta, fut salué par le soldat qui l’invita à passer par portique détecteur de métal. Le garde lui demanda de toucher ce qui ressemblait à une tablette électronique pour prendre ses empreintes, au fur et à mesure qu’il avançait. Puis un soldat lui dit de se rendre au troisième étage. Il arriva face à un ascenseur qui demanda « Empreinte main », et lorsque le 2nd lieutenant Johnson le toucha, celui-ci s’ouvrit immédiatement.

Avec une telle rapidité, le sous-lieutenant se disait qu'il n'avait jamais vu de sa vie un ascenseur comme celui-ci. À peine était-il monté dans l'ascenseur, qu’en une demi-seconde, Harold se retrouvait au troisième étage.

La porte s'ouvrit. Il y avait un autre garde, qui portait un uniforme qui n’était pas de la même couleur que celui du sous-lieutenant.

Il avait du bleu, du vert et du violet. C'était la première fois qu’Harold voyait cela. Et il était dans l'armée depuis de nombreuses années. Il se disait « Qu'est-ce qui se passe ici ? » Le garde qui était présent le salua : « Bonjour Sous-lieutenant Johnson. »

Le lieutenant répondit « Bonjour. » « Le colonel Mathews va vous voir tout de suite. » Il hocha la tête et avança.

Au fur et à mesure qu’Harold descendait dans le couloir, il semblait y avoir moins de portes à première vue. Il continua à avancer, jusqu'à ce qu'il parvienne à une porte sur laquelle il était écrit « Colonel Stan Mathews », ainsi que d’autres mentions. Il lut « Unité : Marine spatiale. » Harold s'arrêta une seconde avant d'ouvrir la porte. « D'où vient cette unité ? » se demanda-t-il.

Dans la pièce, il y avait une table ronde, avec des appareils dessus, bourrés de technologie. Il y avait beaucoup de chaises autour de la table, et le colonel Mathews était présent, assis, seul. Il n’y avait que le colonel Mathews, et l'esprit du sous-lieutenant s’emballa. « Je ne connaissais pas l’existence d’une telle pièce » pensait-il. Le Colonel Mathews lui tendit la main, « Bonjour Slt Harold Johnson ». Ce salut lui parut différent aujourd'hui, cela ressemblait davantage à un salut étonné. « Merci d’être venu aujourd'hui. »

Harold attendit, avant de dire quoi que ce soit. Le colonel n'allait-il peut-être pas tarder à le dire.

« Je me suis posé des questions sur notre rencontre aujourd'hui, Colonel. »

« Eh bien chaque changement est source d’inquiétude. Vous n'avez pas à vous inquiéter, Slt. Je pense à votre intérêt, comme cela a toujours été le cas. »

« Je suis prêt, allons-y », répondit-il.

« Asseyez-vous, je vais vous montrer quelque chose. » Puis il appuya sur un bouton, et un écran au format cinéma descendit du plafond. Tout dans cette pièce paraissait neuf. Les chaises, l'écran, même les rideaux semblaient futuristes.

L'écran descendit et resta éteint. A part un petit point violet, qui n’arrêtait pas de clignoter, en bas de l'écran. Le colonel continua à parler, « Venons-en maintenant à la raison pour laquelle vous avez été appelé ici. L'armée a de nouvelles unités d'infanterie, qui sont séparées en trois divisions. »

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